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Un déni médiatique à éviter

 

MAINTENANT que les esprits ont fini par se calmer à propos de l’affaire de la migration clandestine des ressortissants d’Afrique subsaharienne et de leur présence illégale sur le sol national et que ceux qui ont pris part, à tort ou à raison, à la grande et interminable polémique née à la faveur de la volonté de l’Etat de trouver une solution acceptable à leur situation précaire commencent à saisir les enjeux qui sont derrière l’affaire et à découvrir les agendas des parties qui ne font que jeter de l’huile sur le feu dans l’objectif de pourrir encore la situation, n’est-il pas temps de se poser la question qu’on a délibérément ou par manque d’expérience oublié de proposer à la réflexion générale :  Pourquoi a-t-on échoué — ayons-le courage et l’honnêteté de l’affirmer — dans notre approche de traiter médiatiquement l’affaire ?

En plus clair, ne pouvions-nous pas — autorités publiques, opposition, composantes de la société civile et aussi citoyens initiés à la chose publique — choisir une autre approche pour résoudre une crise qui ne concerne pas uniquement nos «hôtes et frères provenant d’Afrique subsaharienne» mais aussi nos propres intérêts, ceux aussi de nos partenaires de la rive nord de la Méditerranée ?

Et les dérives ainsi que les dérapages commis par certains de nos compatriotes à l’encontre des ressortissants d’Afrique subsaharienne, qu’ils soient dans une situation régulière ou illégale, ainsi que les discours d’incitation à la haine et à la violence développés malheureusement par certains citoyens en manque d’informations sur l’affaire ne pouvaient-ils pas être tués dans l’œuf si on avait opté, bien avant le  déclenchement des comportements inadmissibles, à mettre  en œuvre une stratégie d’information et un plan de sensibilisation qui prennent en considération, de façon concomittante, le  respect des lois internationales relatives à l’examen de la situation des immigrés clandestins nonobstant leur couleur ou leur nationalité, d’une part, et l’application, d’autre part, d’une manière aussi souple que possible des lois nationales en la matière, plus particulièrement pour ce qui est de l’embauche, dans des conditions précaires, de ces ressortissants par certains Tunisiens n’hésitant pas à transgresser les législations en vigueur afin de réaliser des gains ou des agendas inqualifiables ?

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Un commentaire

  1. Brahim

    27 février 2023 à 20:53

    Pourriez-vous, s’il vous plait, m’expliquer ce que veut dire « agendas inqualifiables » ? Autant c’est compréhensible pour les gains, mais avec agendas ?!!! Aucune définition dans le dictionnaire.
    Cela dit, pourquoi passiez-vous sous silence les propos maladroits du Chef de l’État sur cette question, source de confusion et incitation involontaire aux actes haineux envers les immigrés subsahariens ?

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